Microbiologie :
Chapitre 3 : Les Virus.
Télécharger le document sur le serveur FTP ou sur le serveur web (HTTP).
I Introduction.
A DĂ©finition.
Ce sont des acides nuclĂ©iques infectieux, encapsulĂ©s dans une enveloppe protĂ©ique. Ils possĂšdent soit de lâADN, soit de lâARN. Ils sont obligatoirement parasites et prĂ©sentent de nombreux antigĂšnes.
B Historique.
Ils ont été découverts par Pasteur. Iwanowsky, en 1892, met en évidence les différences entre virus et bactéries. En 1935, Stanley isole et cultive des virus.
C Caractéristiques.
- Leur taille maximale est de 50nm.
- Ce sont des agents infectieux destinés à parasiter.
- Ils dĂ©tournent la machinerie cellulaire Ă leur profit (ils peuvent parasiter nâimporte quel ĂȘtre vivant).
- Un virus possĂšde un seul type dâacide nuclĂ©ique (ADN ou ARN).
- Il nây que quelques cas oĂč lâinformation gĂ©nĂ©tique est portĂ©e par lâARN.
II Structure.
Lâassemblage dâun acide nuclĂ©ique et dâune capside protĂ©ique forme la nuclĂ©ocapside. On a parfois lâexistence dâune membrane lipidique qui va former lâenveloppe.
A Lâacide nuclĂ©ique (ADN ou ARN).
Il est double ou simple brin. LâADN est souvent sous forme linĂ©aire et est composĂ© de 1000 Ă 2500 nuclĂ©otides. Au maximum, on a 50 gĂšnes.
Le brin sens (+) peut servir dâARNm alors que le brin anti-sens ne le peut pas.
B Les protéines.
On trouve essentiellement des enzymes : la transcriptase inverse dans le cas du VIH, lâADN-polymĂ©rase quand lâinformation est sur lâARN, des lysosomes qui permettent lâhydrolyse du peptidoglycane (chez les bactĂ©riophages).
C La capside.
On trouve des capsomÚres et des nucléocapsides.
D Lâenveloppe.
Câest un Ă©lĂ©ment facultatif rĂ©sultant du bourgeonnement de la cellule hĂŽte. Elle est trĂšs souvent constituĂ©e des constituants (« comme câest logique ») de la cellule infectĂ©e et des spicules de la cellule virale.
Les spicules sont des toxines de nature protĂ©iques. On trouve par exemple, lâhĂ©matogluttinine et la neuramidase.
E La classification.
Elle repose sur la nature de lâADN ou de lâARN, du type de symĂ©trie, de la prĂ©sence ou non de lâenveloppe.
III Propriétés.
Les virus sont des parasites obligatoires. De plus, ils ont des propriĂ©tĂ©s immunologiques grĂące Ă lâenveloppe associĂ©e aux spicules et grĂące Ă la capside. Dans le type Influenza, lâARN du gĂ©nome est fragmentĂ© : on obtient donc un gĂ©nome diffĂ©rent grĂące Ă des mutations, dans ce cas, trĂšs faciles.
IV Les cycles viraux.
Tous les cycles sont composés de trois étapes successives :
- Phase de pĂ©nĂ©tration, de dĂ©capsidation et dâabsorption.
- SynthĂšse.
- Maturation (assemblage de nouveaux virions) et libération.
Quand il y a intégration du génome viral au génome bactérien (à la cellule hÎte, en réalité), on assiste à une lysogénie.
A Les bactériophages (deux types).
On trouve des phages tempérés qui ont un cycle lysogénique (série λ) et des phages virulents qui eux, ont un cycle lytique.
âą Le cycle lytique :
les phages de type T (planche 18, figure1 à gauche : ils ont une grande spécificité des fonctions pour les interactions. Ils effectuent une reconnaissance grùce à des fibres codales.
- Le lysozyme : câest une enzyme qui hydrolyse la membrane des G-.
- La gaine virale : par un phĂ©nomĂšne dâhydratation, cette gaine se contracte pour injecter le gĂ©nome viral dans la cellule hĂŽte.
- Le gĂ©nome, une fois Ă lâintĂ©rieur, se cyclise puis dĂ©truit le gĂ©nome bactĂ©rien.
- Il y a ensuite transcription de lâADN phagique et synthĂšse dâARNm. Cet ARNm sert Ă la fabrication dâenzyme de rĂ©plication pour des protĂ©ines de futures particules phagiques.
- AprÚs la maturation, il y a assemblage des éléments de la queue du phage. Ces nouveaux virus seront relargués dans le milieu grùce au lysozyme.
⹠Le cycle lysogénique :
- Il a interaction de lâADN phagique et du gĂ©nome bactĂ©rien. Ce phĂ©nomĂšne a lieu, le plus souvent, quand il y complĂ©mentaritĂ© de sĂ©quences entre les deux ADN.
- Il y a alors intégration du génome viral dans le génome bactérien : on obtient un prophage.
- On assiste ensuite Ă la dissĂ©mination du prophage Ă lâĂ©tat latent dans les bactĂ©ries filles.
- Le passage de lâĂ©tat latent du prophage Ă un Ă©tat actif se fait par une stimulation (ou induction).
Remarque : Le prophage serait Ă lâorigine de Clostridium botulinum.
B Les adénovirus.
Ce sont des virus de cellules eucaryotes (planche 18, figure 2).
- Lâabsorption : elle se fait sur un site de reconnaissance membranaire.
- La pĂ©nĂ©tration : elle se fait par pinocytose. La particule virale arrive dans le cytoplasme oĂč Ă lieu la dĂ©capsidation (migration de lâADN du virus vers le noyau).
- Dans le noyau, on a des synthĂšses prĂ©coces : on a des transcriptions et traductions pour des enzymes de rĂ©plication et des synthĂšses dâARNm pour les synthĂšses tardives (dans le cytoplasme)
- Les protéines du capside sont synthétisées.
- Les particules virales sont alors maturées.
- On a ensuite la lyse cellulaire et la libération des nouveaux virus.
C Les rétrovirus (exemple du VIH).
Ce sont des virus Ă ARN qui sâattaquent aux eucaryotes. Ils sont basĂ©s sur lâexistence dâune enzyme : la transcriptase-inverse qui permet la synthĂšse dâADN Ă partir dâARN (planche 19).
- Il y a plusieurs absorptions par pinocytose.
- DĂ©capsidation de lâARN et synthĂšse dâADN dans le cytoplasme grĂące Ă la transcriptase-inverse (prĂ©sente dans le rĂ©trovirus). On a alors une synthĂšse dâADN double brin.
Dans le noyau, une enzyme intĂ©grase, va intĂ©grer le gĂ©nome viral au gĂ©nome cellulaire. La diffĂ©rence avec le phage λ est quâil y a toujours intĂ©gration du gĂ©nome viral au gĂ©nome cellulaire. Il y a rĂ©plication et transcription dâADN viral pour fabriquer de lâARNm et lâARN de support gĂ©nĂ©tique.
Dans le cytoplasme, il y a synthĂšse dâintĂ©grases, de transcriptases-inverses⊠La libĂ©ration des nouveaux virus se fait par bourgeonnement. Quand il nây a pas dâactivitĂ© virale, on dit que le virus est Ă©teint.
Remarque : les virus Ă oncogĂšnes provoquent des cancers.
Aucun commentaire jusqu'à présent.